On va aux 10 ans de Tremplin pour jouer avec l’Impro Binet

Voilà, j’ai à peine écrit mon titre que déjà se soulève une interrogation métaphysique des plus folles : doit-on écrire « jouer avec une autre équipe » ou « jouer contre » ? Parce qu’il y a certes l’idée d’un match, mais en même temps, toute l’idée d’un match d’impro, c’est de construire un spectacle avec l’équipe d’en face.

Cet instant d’intense niaiserie passé, parlons business. Le jeudi 25 novembre, l’association Tremplin fêtera ses 10 ans à l’école Télécom Paris Tech. Qu’est-ce que l’association Tremplin ? Eh bien si j’en crois mon presse-papier, c’est une association d’une cinquantaine de membres tuteurs issus de grandes écoles (Polytechnique, ENS, ENSAE, Télécom) et d’entreprises qui donnent des séances d’approfondissement scientifique dans 19 lycées d’Ile-de-France en classe de première et de terminale. L’idée est de donner envie aux jeunes de faire des études supérieures longues, et de les accompagner lors de leurs scolarités dans le supérieur avec des bourses, du soutien scolaire et moral. Une bande de mecs sympa, en somme.

Et pour fêter leurs 10 ans, ils proposent un match d’improvisation avec non seulement de véritables N’Improtequoi, mais en plus d’authentiques joueurs de l’Impro Binet, de l’X ! (L’X, c’est Polytechnique. Un jour, quelqu’un m’expliquera pourquoi, mais en attendant je fais comme si j’étais dans le coup.) Et ça tombe super bien, parce qu’on adore jouer avec l’Impro Binet ; du coup on a plus qu’à faire semblant qu’on y va pour la bonne cause et on est des héros. Bien joué, nous.

Mais je sais ce que vous vous dites : pourquoi ignore-je l’éléphant qui fait vroum (ou quelque chose dans ce goût là) ? Bon, OK : on annonce un évènement avec plus d’un mois d’avance. On a l’air organisés. Ça ne nous ressemble pas. Je sais. Mais le fait est que ce n’est pas « nous » qui organisons, c’est Tremplin. Et même si on a une taupe au sein de cette association, il essaye de se fondre dans la masse et ne peut pas se permettre de trainer 15 ans. De notre côté, on a fait un effort : on est au courant depuis un mois, on a attendu pour avoir l’air un peu à la bourre. Et je vais publier cet article en différé, pour qu’il n’apparaisse que mercredi, pendant le match. Du coup, tout le monde croira que j’ai écrit cet article sur scène sans que personne ne se rende compte de rien. Et je serai comme un gamin de 12 ans qui aurait trouvé une machine à remonter le temps et qui irait au Moyen-Âge et qui se ferait prendre par tout le monde pour un puissant mage avec ses pétards. Et vous serez tous ébahis, tandis que je me demanderai ce que Canal J a fait à mon cerveau.

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