On joue ce vendredi là maintenant

Tout le monde est là ? Bon, alors déjà, qu’est-ce que vous faites là ? Vous avez vu l’heure ? Bon, c’est pas grave, puisque je vous ai sous la main : on joue vendredi. C’était annoncé sur Facebook et sur Twitter et dans la liste des évènements depuis quelques jours, mais on n’avait pas encore fait d’annonce officielle. Alors voilà :

Affiche du match d'improvisation du 21 octobre 2011 : Réplikatou vs N'Improtequoi

Et puisque l’affiche est un prétexte parfait pour sauter du vouvoiement au tutoiement, cours vite nous annoncer ta présence sur l’évènement Facebook, car c’est ce que font les jeunes branchés. Et aussi parce que mine de rien, on est déjà mardi. Alors vite ! VITE !

On a deux ou trois évènements en préparation pour le mois de novembre dont on vous en reparlera très bientôt, dont une apparition à la Nuit d’Ulm du 26 novembre et un match dans un bar parisien. Et si je ne vous en dis pas plus, c’est uniquement pour vous forcer à revenir et à nous suivre sur twitter. Dans le milieu, on appelle ça du teasing 2.0 numérique des internets, en gros.

Bisous.

On se présente sur scène ce jeudi 29

Salutations ! Faisons un petit point rentrée : nous avons reçu 65 demandes d’adhésion, ce qui fait super plaisir, mais qui représente un peu trop pour faire un cours dans des conditions correctes. Si vous faites partie de ces gens là, vous devriez avoir reçu un e-mail vous indiquant si vous êtes invités à nous rejoindre dès maintenant ou si vous êtes sur liste d’attente. Dans les deux cas, vous devriez avoir reçu un mail – si ce n’est pas le cas, contactez-nous par mail : francois arobase nimprotequoi point com n’est-ce pas car en effet – écrire des conneries reste la meilleure des protections anti-spam.

Sinon, les nouveaux de l’an dernier ont décidé de provoquer leurs aînés en duel :

Affiche du match d'impro du 29 septembre 2011

Donc si vous avez été mis sur liste d’attente, si vous voulez venir découvrir l’improvisation, si vous voulez vous donner une idée de ce qu’on peut faire en un an, venez soutenir les morveux nouveaux ! Si vous êtes un vieux de la vieille, si vous avez des vraies valeurs, si vous le faites pour l’Amérique, venez soutenir les fossiles anciens ! Dans tous les cas, venez !
Exceptionnellement, ce match est gratuit pour les conscrits de l’ENS et pour les membres du COF. C’est – comme souvent – en salle Dussane, à l’ENS, au 45 rue d’Ulm dans le 5e arrondissement. On espère t’y voir. Attention à toi si on t’y voit pas, hein. Attention.

Bisous.

Allons-y Eugène (la rentrée 2012)

Tout d’abord, salut ! Ça commence à faire quelques semaines qu’on s’est pas causés et pour cause : j’étais en pleine estination (une longue période de sommeil pratiquée en été sous un amas d’emballages de plaques de chocolat, qui permet de vivre le reste de l’année à des horaires assez indicibles). Alors nous voilà en septembre, ce qui est assez formidable puisque ça veut dire que les N’Improtequoi vont bientôt se réunir pour hurler à la pleine lune et pratiquer l’improvisation théâtrale, deux de mes passe-temps préférés. Et ô joie : tu peux nous rejoindre !

Tout comme l’an dernier, nous vous proposerons au moins deux cours, les lundis et mercredis soirs.

Celui du lundi (20h30-22h30) s’adresse aux débutants en improvisation théâtrale et est tantôt animé par un improvisateur professionnel, tantôt par un N’Improtequoi confirmé. Tout le monde s’aime, alors viens ! Comme pour toutes les drogues, le premier cours est gratuit, mais une fois que tu seras accro, ça sera 40 euros par semestre. On a bon espoir de te conduire à la ruine pour te forcer à hypothéquer tes reins que l’on revendra sur le marché noir, mais jusque là personne n’a cédé – seras-tu notre premier petit veinard ?

Celui du mercredi (21h-23h), pour les confirmés, est animé trois fois sur quatre par un improvisateur professionnel, sinon on s’entraîne comme des grands. On n’est pas dans un esprit de compétition, mais les bases que l’on acquiert le lundi sont indispensables pour pouvoir suivre. C’est moitié-hardcore moitié-bisounours. Un peu comme la chanson Bad. À noter que les élèves confirmés ont également accès à l’entraînement du lundi – c’est même encouragé. La cotisation est de 60 euros par semestre : ici on vise carrément tes poumons, ou un membre de ta famille.

Si vous êtes intéressé, allez vous présenter sur la page Cours : les entrainements commenceront fin septembre. Si vous nous avez déjà contacté, vous aurez une réponse d’ici la fin de la semaine. Si l’attente vous est insupportable, je vous invite à regarder ça en boucle et apprécier l’humour allemand dans toute sa splendeur.

Bisous.

Le troisième triptyque et autres redondances

Mon cher toi, j’ai une bien triste nouvelle : la fin de l’année approche. On va partir en vacances, on va se manquer l’un l’autre (en tout cas tu vas me manquer, parce que je pense qu’à force de petits billets doux que je te laisse, tu as du déduire que je t’aime) mais j’espère qu’on s’enverra des cartes postales, de temps en temps. Non, ne pleure pas. Tu sais, il faut bien qu’une année se finisse si on veut que la suivante commence. On se retrouvera en septembre. Non, allez, sèche tes larmes. En plus, ce n’est pas parce qu’elle approche que la fin de l’année est effectivement là !

Tiens, qu’est-ce que je disais : il nous reste un triptyque à jouer ! Ce sera donc le mercredi 22 juin à 20h45, à l’ENS parce qu’on ne change pas les vielles habitudes. Et en plus d’être notre dernier évènement de l’année (à moins que tu sois décidé à nous suivre dans le Gers, mais j’y reviendrai), ce sera aussi notre troisième triptyque. Tu vois l’astuce ? « Troisième triptyque » ? Trois trois ? Allitération ? Multiplication ? Signe du destin oblige, puisque comme le disait si bien mon horoscope du mois : « les choses ne sont pas toujours ce qu’elles prétendent être, la paix ne veut pas toujours dire la sieste et les allitérations ça tabasse des phoques. » Les signes sont là : il faut absolument que tu viennes. Alors n’hésite plus, fais le grand saut et prend l’engagement irrémédiable qu’est celui de t’inscrire à l’évènement Facebook.

Mais en plus de ça, si tu es complètement fan de nous, avide de découvrir le pays des canards ou bien les deux, tu peux nous suivre jusque dans le Sud-Ouest. Le Sud-Ouest, c’est chouette : on y mange bien (du canard), on y boit bien (de la graisse de canard) et on y dort bien (va là si t’es nombreux, c’est un endroit merveilleux). Alors si tu ne savais pas quoi faire de tes vacances, n’hésite plus et suis la voix des N’Improtequoi ! Plus concrètement et au-delà de toute publicité astucieusement dissimulée, notre spectacle s’appelle « Faites improviser l’accusé », et consiste en une audience de tribunal au cours de laquelle on jugera un accusé pour un crime du choix du public. Tout se jouera en interrogatoires, reconstitutions, contre-interrogatoires – le tout en essayant de distinguer le vrai du faux dans les discours de nos escrocs d’improvisateurs. On a peur, on a pas assez travaillé, alors viens nous soutenir. Ça se jouera le 22 juillet à 18h, à Samatan, une petite ville merveilleuse où le canard coule à flots.

Bisous.

Des choses qui se passent en juin

Hey ninja. Je te fais un coucou en vitesse parce que je suis pressé, mais comme l’augmentation du prix du savon me fait annuler ma douche, j’ai quelques minutes pour te prévenir des deux-trois trucs qui se passent dans pas longtemps. Alors voilà, c’est un peu à la dernière minute, mais c’est pas comme si t’étais habitué à ce que je te prévienne longtemps à l’avance, si ?

D’abord, vendredi soir à 21h, on fera une petite démo à la Nuizette d’Ulm, le bal de fin d’année de l’ENS. C’est donc au 45 rue d’Ulm et je ne sais pas si l’entrée à la Nuizette est payante, mais une fois que vous êtes dedans, le spectacle sera gratuit. Vous y verrez des nouveaux en train de faire… DES TRUCS ! Mais vu que c’est de l’impro, c’est pas évident de vous dire quoi à l’avance.

Ensuite, c’est pas « nous » à proprement parler, mais on a une jeune recrue qui joue dans la comédie musicale « Panique à Bord », ce soir à 20h à l’Alhambra. Cours réserver tes places en cliquant sur ce lien que je fais long pour être sûr que tu ne le loupes pas. J’imagine, ninja, que tu viens nous voir à chaque fois et que tu connais maintenant par cœur notre hymne dans lequel on est bien obligés d’avouer qu’on ne sait pas chanter ? Ce soir, c’est l’occasion de venir constater que ce n’est pas totalement vrai, même si on parle d’une nimprote que tu n’as encore jamais vue avec nous sur scène. Par ailleurs, l’association étudiante qui monte ça reverse ses bénéfices à la bonne cause. Alors fonce.

Enfin, le dernier spectacle de la saison se jouera fin juin et il s’agira de notre troisième triptyque. Ce sera probablement le 22, mais ce n’est pas encore totalement confirmé, alors reviens et je te tiendrai au courant.

Sinon on a été jouer à Festupic, c’était vachement super cool et je te posterai une photo ou deux si j’en trouve.

Bisous.

Le terrifiant duel du mercredi 1er juin

Tandis que Tania s’ennuie et vient me taper sur le haut du crâne pour me rappeler que je n’ai toujours pas fait d’affiche, je fais semblant de travailler super fort, je prends du retard et je lui donne raison. Jusqu’à ce que je réalise que Tania ne peut pas me taper sur le haut du crâne. Par contre, Victor si. Quelle incroyable transition, puisque le voici dans toute sa majesté – encore un mot dont je ne suis pas certain du sens. (Majesté, pas transition.)

Affiche du match d'improvisation du 1er juin 2011

Puisqu’ils font ça super bien, les Évadés de la Rue Barrow se sont évadés et reviennent nous affronter chez nous, après nous avoir mis une claque chez eux en décembre dernier. C’est donc l’heure de la revanche, mais gentiment ; ça fait trois ans que j’hésite à t’en parler mais je pense que tu es assez grand pour être mis au courant : l’improvisation n’est pas réellement un duel à mort. Ça sera donc le mercredi 1er juin à 20H45, à l’ENS (29 rue d’Ulm dans le 5e arrondissement) en salle Ferry. Il t’en coûtera 3 euros de venir assister à cet évènement, qui sera par ailleurs notre dernier match de la saison. (T’as vu, je te mets la pression genre « ATTENTION ! PANIQUE ! C’EST PRESQUE FINI ! ». C’est une technique de marketing du web 2.0, un truc totalement inédit.)

D’après les premiers retours, je crois que l’affiche n’a aucun sens et j’en suis désolé. Il est donc possible que cet article n’ait aucun sens non plus. Il est possible que je sois convaincu de taper des mots et de faire des phrases mais qu’en réalité, ce soit un tour que me joue mon esprit. Sacré mon esprit. Tout ça pour dire que si vous étiez en train de chercher à monter un clan de gens qui portent mon prénom pour dominer le monde, je vous demanderais de faire preuve d’indulgence et de ne pas me juger là-dessus. Enfin je dis ça au hasard, hein, je veux bien admettre que ce ne soit pas d’une immense probabilité. Mais même si elle n’a pas de sens, imprime l’affiche en quantité industrielle et colle-la partout.

Sinon, le 4 juin on ira jouer un mini-match gratuit au festival Festupic. Tu trouveras toutes les infos sur l’évènement en cliquant sur cet énorme lien qui prend toute cette phrase. Si ma mémoire est bonne, on est prévus pour 14h30 et c’est pour toi, mon ninja chéri, l’occasion de quitter Paris pendant une journée pour aller profiter de l’été naissant. (Ou comment transformer « je sais pas si on est en été ou pas encore » en « je fais de la poésie ».)

Et puis, beaucoup plus tard et beaucoup plus loin, on ira présenter un nouveau spectacle. Autrement dit, le 22 juillet à Samatan (Gers… Midi-Pyrénées… Sud-Ouest, quoi.), nous présenterons « Faites improviser l’accusé », dans le cadre du festival de théâtre de la ville. Je t’en dirai plus par la suite, mais en attendant : voici l’affiche !

Festival de théâtre de Samatan - 2011

Bisous.

Festival, cheval, rue barral, tout ça

Salut ninja. Là je suis un peu fatigué, donc je te posterai une affiche toute belle et toute bien après-demain, mais je pense que tu veux peut-être savoir que notre prochain match se jouera le 1er juin à l’ENS avec les évadés de la Rue Barrow. Tu sais, nos potes de Télécom ParisTech. C’est mercredi prochain. Viens super nombreux, ça sera sans doute notre dernier match de la saison ! Après on va se manquer, ça serait dommage de passer à côté. Fonce t’inscrire sur l’évènement Facebook, parce que plein de gens l’ont déjà fait et que tu es faible face à la pression sociale.

Mais peut-être – peut-être ! – que tu ne peux pas attendre jusqu’au 1er juin pour voir de l’improvisation. C’est une éventualité. Ça arrive aux meilleurs. Dans ce cas-là, je t’invite à aller voir les mêmes évadés demain soir (25 mai) : ils jouent un spectacle qui n’est pas un match et qui est gratuit. Donc c’est parfait, tu peux aller voir les deux. TU PEUX !

Et si tu as envie d’aller visiter une ville en dehors de Paris mais sans aller trop loin non plus et que par ailleurs tu as envie d’aller à un festival de théâtre étudiant et qu’à la fois tu as peur de te sentir esseulé sans nous – ça peut arriver à tout le monde – viens nous voir au festival Festupic à Compiègne, le 4 juin. Mais c’est pareil : je t’en reparle dans un jour ou deux, avec plus de détails croustillants.

Enfin, si tu as envie d’aller à une foire mais que tu trouves que celle du trône, c’est vraiment la lose, tu peux retourner en 2007 et aller , parce qu’on a vraiment l’air de s’y amuser.

Bisous.

Les évadés de la Rue Barrow, Katerine et Samuel

Bonsoir, ninja. La forme ? Tu ne me parles pas beaucoup, tu sais ? Ça me brise un peu le cœur, tu sais… Du coup, pour remédier à mon infinie solitude, j’ai été faire copain-copain avec les évadés de la rue Barrow. Je sais pas si tu t’en souviens, ninja, mais on a joué avec eux une paire de fois cette année et c’était fort cool.

Mais lorsqu’ils ne font pas des matchs contre nous, les évadés font des spectacles d’impro au fil desquels ils racontent leur ascension dans le milieu criminel, leurs procès et, bien sûr, leurs évasions. Le prochain épisode de leurs aventures se joue le 25 mai à 21h, à l’école Télécom ParisTech (45 rue Vergniaud, dans le 13e) et s’intitule « Au mauvais endroit, au mauvais moment ». Personnellement, je te conseille d’y aller. Peut-être qu’on se croisera et qu’on se fera la bise. Qui sait.

Seulement voilà : le 25 mai, c’est dans deux semaines. Et deux semaines, c’est pas tout de suite. Tu ne sais pas quoi faire tout de suite, hein ? Eh bien je te propose deux choses. Premièrement, regarde ce court clip de Katerine.

Et maintenant, l’explication dudit clip, par notre Samuel. À tout-à-l’heure.

Il faut prêter attention aux paroles. « Comment tu t’appelles ? » ou le cri désespéré d’une jeunesse en quête de repères et condamnée à disparaître. La jeune fille est debout, en tension, revendicative, mais toute cette énergie devient stérile car elle se heurte à l’inertie du monde des adultes, avachis dans le hamac du monde postmoderne. La rationalité à sens unique du « Philippe » ne permet pas à la jeunesse de se construire, et cette non-progression tragique ne peut qu’arriver au « ta gueule » final, qui marque le refus de l’enfance, ou plutôt sa négation. Le plan final est en miroir de la première scène. Face au refus du rêve, l’enfance quitte la scène, par l’asphalte d’un monde déshumanisé, sur le couchant. Le mouvement de recoiffage typique du monde des adultes annonce chez la jeune fille la mort de l’innocence et l’acceptation des règles sociales d’un univers bourgeois formaté et in fine basé sur la répétition quasi automatique de schémas anthroproduits mais assimilés, naturalisés devrait-on dire. Toute la violence symbolique de notre monde contemporain éclate ainsi en silence devant le spectateur, spectre-acteur, car complice. La mise en abîme est subtile, car ici nous sommes entraînés dans le schéma responsabilisant – ou plutôt responsabiliseux – de l’artiste. On ne peut pas fuir, tout acte, toute émotion devient engagement. L’ennui ou le refus n’est que fuite, mais le rire est fondamentalement vicieux. Fou ne puis, sain ne daigne, névrosé je suis. C’est ici que l’artiste réussit son entreprise d’œuvre totale et autoenglobante. Mais l’œuvre est aussi appel. Le verbe « appeler » n’est pas choisi au hasard. L’œuvre elle-même est appel, appel de l’artiste vers le public, appel du sens vers un autre sens. Ainsi, cette chanson n’est autre qu’une allégorie de la création artistique, une image bouleversante du dialogue impossible entre l’artiste et son public. Elle nous fait comprendre subtilement que la quête de sens purement bilatérale, et à sens unique – ici dans les deux sens du mot « sens », à savoir direction et signification – est une quête illusoire, fondamentalement perverse, ou du moins égoïstement vouée à l’échec. Comment tu t’appelles ? Question fondamentalement subversive, il s’agit de questionner les certitudes et la routine de l’homme moderne. Comment tu t’appelles ? Comment savoir si l’on s’appelle, car, au bout du compte, on ne s’appelle plus ? La communication du monde 2.0 est factice, elle passe par une multitude d’écrans qui dénaturent les relations sociales et évacuent la possibilité même d’un véritable « appel ». Alors oui la question est posée, « comment » peut-on encore de nos jours lancer des appels, se rencontrer, instaurer un véritable dialogue ? La question se veut bombe sémantique, l’anaphore est une arme révolutionnaire, car l’enjeu est bien ici d’écouter la question, de l’écouter vraiment. La fin de la chanson révèle ici de façon poignante la profonde mélancolie de Katerine, qui choisit courageusement de mettre en scène la mort d’un échange qu’il n’a jamais cessé de promouvoir. Indubitablement, l’une des œuvres les plus radicales, bouleversantes et universelles de ce début de XXIe siècle.

Ça y est ? Ta vie est bouleversée ?

Bisous.

L’inévitabilité de l’infini recommencement éternel et on joue ce samedi

Hier soir, si tu as tout suivi, nous accueillions l’Impro Binet – l’équipe de Polytechnique. À défaut de crever le plafond, on a pété le plancher lors d’une magnifique super-poursuite dépeignant la lutte acharnée de la princesse scie-circulaire contre les hommes-buches, mais la salle était bien remplie et le public avait l’air content. J’ai même croisé des gens qui ont voulu me pousser sur les rails du RER en rentrant parce que j’avais été détestable bien comme il faut dans mon rôle d’arbitre. La classe. En tout cas, merci au public et merci à l’Impro Binet d’être venu jusqu’à nous. Bisous.

Seulement voilà. On a fait une égalité. On a fait. Une égalité. Comme la dernière fois. Nous ne savons donc toujours pas à quoi nous en tenir. Enfin à vrai dire, c’est surtout que les joueurs voulaient aller boire un coup avant que tout ne soit fermé, mais personnellement ça me frustre. Donc on se retrouvera, l’Impro Binet. ON SE RETROUVERA ! Et même si la lutte doit être rude, même si nous devons nous incendier verbalement, on se retrouvera.

En attendant, figurez-toi qu’on joue ce samedi. Je vous tutoie, oui. Ce samedi, donc, on vous proposera une démo d’impro à l’ENS à l’occasion des 48h des arts. Pour ce qui est de la salle, on n’est pas tout-à-fait certain, mais ça se passera à un moment donné entre 15 et 17h. Et vu qu’il y a un million de trucs à faire et à voir ce jour là, venez passer l’après-midi entier, tu verras, c’est cool et ça change du match d’impro. Et hop : incroyable lien vers l’évènement facebook des 48h des arts.

Sur ce, je te fais des bisous, il faut que j’aille acheter du lait et des post-its.

Le match du 5 mai et aussi Félix

Commençons par les trucs importants. Enfin non, puisqu’en fait j’ai tapé le truc futile avant de commencer à taper ça. Mais je me dis que je vais me faire taper sur les doigts si je vous embête avec mes imbécilités avant de parler des dates de spectacle. Peut-être qu’un jour, je sortirai une version director’s cut de cet article. Un jour où mon statut d’artiste de la connerie sera enfin reconnu. Un jour où il y aura un Goncourt du blog idiot. Mais c’est pas pour tout de suite, alors breffons. Bref. Voilà.

Le jeudi 5 mai (et non pas le 4 comme on l’avait prévu à l’origine) nous rencontrons l’équipe de Polytechnique : l’Improbinet. Nous avions joué une paire de match contre eux l’an dernier, le dernier s’étant soldé par un ex-æquo. Et un ex-æquo c’est mal, raison pour laquelle ils reviennent nous affronter chez nous, au 45 rue d’Ulm. Les monstres ! Attention les yeux, voici l’affiche :

Affiche du match d'improvisation Improbinet VS N'Improtequoi - 5 mai 2011

Si ta connexion ne te permet pas d’afficher la bouille sexy de Guillaume, sache donc que tu es attendu le jeudi 5 mai à 20h45, au 45 rue d’Ulm (Amphi Rataud, pour être précis), muni de 3 euros, de cris de fan hystériques et de bisous. Tu y verras un match d’improvisation endiablé, mais uniquement parce qu’on utilise pas assez cet adjectif dans la vie de tous les jours. En vrai, il sera « super cool », mais « super cool », c’est un peu tombé en désuétude. D’ailleurs, à l’occasion, je te parlerai de ma théorie selon laquelle les hipsters sont en fait des chats à forme humaine. (À l’occasion.)

À ce propos, un truc qui n’a rien à voir : on est officiellement devenus potes avec les Évadés de la Rue Barrow, la troupe de Télécom ParisTech avec qui on a joué à plusieurs reprises et que même qu’on a aimé ça. Ils sont très cool, raison pour laquelle je mentionnerai leurs dates de spectacle dans ce blog et surtout dans la petite colonne fasciste de droite de ce blog. Pour l’instant il n’y a rien, mais dès qu’ils annonceront un pestak, on sera sur le coup.

Cela étant dit : VENGEANCE.

L’autre soir, après le match fratricide, on est allés boire un coup. Enfin pour ma part, j’ai bu un chocolat et pas d’un seul coup. Donc je sais pas si ça compte. Mais toujours est-il que pendant cette beuverie infernale, Félix a passé cinq minutes à établir un portrait de mes nuits avec une véracité des plus stupéfiantes. Ça impliquait des choses assez horribles, mais le fait est qu’il a eu tout bon. Et tandis que je faisais l’innocent à grands renforts de « hahaha, lol, t’es con Félix », je me suis interrogé… Comment Félix faisait-il ? Eh bien mesdames et messieurs, j’ai trouvé la réponse. Félix, derrière ses airs de mec indien, est en fait un sorcier berrichon. Authentique, qui plus est. J’irais même jusqu’à ajouter qu’il fait des cartes de visite qui claquent sa mère – dans le respect le plus total de cette dernière.

Félix, authentique sorcier du Berry

Les preuves sont accablantes, irréfutables et imprimées sur du papier un peu jauni. Dans un épisode de Scooby-Doo, ça serait le moment où Félix enlèverait son masque pour révéler qu’il a en fait une énorme barbe blanche et un chapeau bleu-nuit pointu collé sur la tête, mais dans la vraie vie, c’est juste le moment où je vais me coucher.

Bisous !